Les alternatives et propositions


Nous pensons qu’il existe des voies alternatives pour un autre financement du monde associatif dégagé d’une vision axée sur les notions de rentabilité, de croissance, de performance économique. Dans notre deuxième rapport, nous tenterons de creuser ces voies possibles en nous appuyant notamment sur l’idée évoquée par Martin Bobel du réseau des ressourceries et recycleries d’un modèle subventionnel à gestion réinventée. Dans le premier rapport, il évoquait :
« Une partie grandissante de l’ESS a également renoncé à l’accès à l’argent public et se concentre sur l’accès au capital. Pour y arriver, la notion de lucrativité (même limitée) apparaît indispensable pour attirer actionnaires et fonds d’investissements. Un tel changement peut avoir des conséquences destructrices majeures s’il n’est pas construit en concomitance d’une consolidation de la non-lucrativité et d’un enrayement de la tendance à la baisse des subventions. D’autant que l’accès au capital n’est un sujet que pour les activités dont le modèle économique s’équilibre sur un marché donné, qui plus est concurrentiel. Quid de l’avenir des services sociaux associatifs et de l’universalité des services culturels, éducatifs, sportifs ou encore écologiques lorsqu’il faudra entretenir les rendements des capitaux, le tout sans subvention de fonctionnement ? C’est pour ces raisons qu’il est indispensable de ne surtout pas abandonner le terrain de la redistribution des fonds publics pour l’initiative citoyenne désintéressée. La subvention doit devenir un fait national à gouvernance réinventée et non un instrument laissé à la seule discrétion des élus. »

Nous irons, pour nourrir notre réflexion, creuser avec l’aide du Collectif 21 le modèle wallon de subvention des associations d’éducation permanente, notamment pensé par Luc Carton.

Nous nous appuierons également sur les travaux du collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation qui pense une démocratie alimentaire pour construire une sécurité sociale de l’alimentation qui prend pour modèle la sécurité sociale construite après guerre.

Nous pourrons également nous appuyer sur tout le travail du mouvement pour une économie solidaire pour penser la notion de démocratie économique et de citoyenneté économique.

Nous pourrons inscrire également ces réflexions dans les pas de ceux de la maison commune de la décroissance et des réflexions menées sur la notion de communs avec Remix the Commons ou la Coop des communs.

Et enfin, pour nous dégager de cette notion d’investissement à impact social, nous pourrions nous appuyer sur la notion des droits culturels que Jean-Michel Lucas et l’Ufisc nous appellent à penser.

Ces premières pistes (à compléter) constituent le socle possible d’une journée de séminaire à construire pour nourrir le deuxième rapport de l’OCMA.